Gîtes d'Espériès

Au coeur des Cévennes

Le hameau d'Esperies

Quelques informations sur Espériès, Valleraugue et les Cévennes.

Espériès

Informations générales

Les gites sont agréés par la préfecture du gard.

La (faible) couverture mobile est assurée par les opérateurs orange et free. Vous aurez la possibilité de vous connecter au wifi chez nous (près de la maison des propriétaires).

La rivière est accessible au bas des prés et un trou d'eau permet la baignade.

Quelques promenades à partir d'Espériès

A pied d'Espériès, on peut aller à Valleraugue par le chemin (environ 1heure)

On peut faire une boucle d'une heure en allant à Bertézène puis en remontant jusqu'à la route (peu fréquentée).

En fond de vallée, il existe un chemin pentu qui permet de rejoindre le GR du Fageas (dénivelé 500 m, 1 heure minimun de montée). Depuis le Fageas, le GR va à Aire de Cote (1,5 km).

Attention, les chemins sur crètes sont trés ensoleillés et il n'y a pas de point d'eau.

Nous serons heureux de vous renseigner et de vous fournir dans la mesure de nos possibilités ce dont vous avez besoins pour passer un sejour agréable.

Valleraugue

C'est un village composé du village lui même et des écarts: Ardaillers, Taleyrac, la vallée de Malet, la vallée des Salles et de l'Espérou; ce qui en fait une commune très étendue pour environ 1 000 habitants à l'année.

L'activité est principalement agricole, plus une maison de retraite, des artisans traditionnels et les services municipaux. Le tourisme crée une grande animation en Juillet et Août mais à sa place aussi en hiver avec la station de ski de Prat Peyrot, au printemps avec les randonnées, notamment les fameuses 4 000 marches et à l'automne avec les champignons.

Vous trouverez au village ouverts pendant l'été tout les jours (sinon vérifier le jour de fermeture):

  • un office du tourisme
  • une boucherie charcuterie
  • une boulangerie et un point chaud
  • une épicerie et un marchand de légumes, les Jardins de Gaïa
  • deux cafés
  • un restaurant et un hôtel restaurant, les Bruyères
  • une pizzéria (à emporter)
  • une pharmacie
  • une maison médicale

Le marché se tient à la Placette le Mercredi et le Dimanche

La maison de Pays abrite l'Office de Tourisme où vous trouverez les indications sur les animations et les promenades possibles ; une permanence de cet office du tourisme est installé au col de la Sereyrède: 04 67 82 64 67

Les Cévennes

Situation

Lors de la surrection des Pyrénées puis des Alpes au cours du tertiaire la partie sud sud est du Massif Central érodé, a été surélevée et fracturée: c'est cette zone coincée entre les Causses calcaires au nord et les garrigues au sud et s'étendant des Mont du Vivarais au Massif de l'Aigoual qui forme les Cévennes Méridionales . Elles sont caractérisées par des vallées encaissées (Ardèche,Ceze,Gardons, Hérault) dans les schistes et des sommets (Mont Lozère, Aigoual) coiffés de granit. Le dénivelé entre les crêtes et les vallées peut être de 1000 mètres sur moins d'un kilomètre (cascades de l'Orgon, cascades de Hérault). Ce relief particulier façonné par une forte érosion et paraissant désordonné, alternant crêtes et vallées, a pour nom localement de « Serres » « vallats » et « Radials »

Les pentes des serres sont suivant l'exposition couvertes de chênes au sud ( adret) ou de châtaigniers au nord (ubac); toutefois suivant les terrains il peut y avoir des chênes dans les zones au nord : on parle d'adret d'ubac, ou des châtaigniers au sud, c'est un ubac d'adret. Les sols des adrets sont plus rocheux que ceux de l'ubac : peut être que l'exploitation des chênes pour le bois de chauffage a aggravé les phénomènes d'érosion

Le climat est méditerranéen avec des étés secs et chauds , des automnes avec des pluies diluviennes : les épisodes cévenols qui peuvent engendrer des crues dévastatrices (crue de 1900 à Valleraugue)

Les voies d'accès se sont établies sur les crêtes et permettaient le franchissement nord sud , de l'Aubrac et des Causses vers la plaine languedocienne; ce sont les « drailles », aujourd'hui GR. Des routes de fond de vallée ont été construites à la fin du dix-septième siècle pour permettre aux Dragons du Roi d'investir les villages protestants

Les hommes ont façonné le pays au cours des siècles; pour lutter contre l'érosion et retenir la terre ils ont construit des terrasses, « traversiers » depuis le fond de la vallée, formant un véritable escalier de cultures; pour lutter contre la sècheresse, ils ont construit des canaux « béals » avec des seuils « pansières », pour irriguer les traversiers et les châtaigneraies. Les cultures étaient principalement vivrières, associant l'élevage de moutons de chèvres avec la culture du seigle et la récolte des châtaignes qui étaient conservées par séchages à la fumée dans les « clèdes » L'introduction du mûrier sous Henri IV va modifier le pays; progressivement l'élevage du vers à soie va se développer pour atteindre sont apogée au dix-neuvième siècle; toute la population « éduque » des vers à soie , on surélève les maisons d'un à deux étages, on construit de grandes bâtisses pour créer des « magnaneries ». Des industriels créaient les filatures pour le dévidage (filatures de Peyregrosse, du Mazel, celle de Valleraugue a été rasée en 1962) Valleraugue est alors un bourg de 3000 habitants qui rivalise avec Le Vigan; La pébrine, maladie du vers à soie que Louis Pasteur étudiera, la guerre de 14 qui infligera une perte de production par manque de gens, l'arrivée des textiles synthétiques, conduiront à l'amenuisement de cette activité qui disparaitra en 1960.

L'agriculture en 2013, dans la vallée de Valleraugue est principalement la culture de l'oignons doux des Cévennes qui occupe les terrasses bien exposées ; une coopérative dynamique permet la commercialisation. La culture des pommiers dans les prés de bord de rivière subsite avec la Reinette du Vigan , pomme de conservation, sous le nom de Reinette blanche du Canada; l'élevage ovin s'est transformé par la diminution du nombre de troupeaux et par la forte augmentation du nombre de bêtes (300 à 350 bêtes) entrainant une dégradation des terrasses. Quelques troupeaux de chèvres assurent la production du Pelardon que vous trouverez sur les marchés. Il en résulte une déprise agricole importante ayant pour conséquence le développement anarchique des arbres (chênes vert , frênes), la destruction des terrasses et l'abandon des systèmes d'irrigation.

Le pays s'est transformé, comme ce fut le cas autrefois, les clèdes, les magnaneries, les bergeries sont aménagées en résidences.

La création du Parc National des Cévennes et des Causses en 1970 et l'inscription au patrimoine mondial par l'UNESCO en 2011 de l'agropastoralisme permet le maintien de ce paysage que des générations et des générations ont construit pour vivre.

Je ne peux finir cette présentation sans parler du reboisement du Massif de l'Aigoual; c'est la grande affaire de la fin du dix-neuvième siècle, du forestier George Fabre et du botaniste Charles Flahaut. Le surpâturage par les moutons transhumants de la plaine et la surexploitation des forêts endémiques e hêtres pour le bois de chauffe et la verrerie ont entrainé une très forte érosion des sols, aggravant les inondations et l'ensablement du port de Bordeaux via la Dourbie et le Tarnon, affluents du Tarn. Après de nombreux affrontements entre politiques, éleveurs et forestiers, des arboretums sont créés (Hort de Dieu , Lafoux, Saint Sauveur de Pourcil....) pour étudier les essences les mieux adaptées. L'observatoire de l'Aigoual est bâti pour étudier les variations thermiques et pluviométriques. Le reboisement peut commencer et s'étalera sur tout le vingtième siècle, offrant des forêts de pins, mélèzes, épicéas, sapins et de hêtres, certaines centenaires. Aujourd'hui des écologues pensent que certains insectes et cervidés ont besoins d'espaces ouverts aussi la clairière est à nouveau valorisée.

Point historique

La présence de mégalithes et de lieux nommés " pierre plantée "  prouvent que les Cévennes sont habitées depuis les temps préhistoriques. Elles font parties de la Narbonnaise durant l'époque romaine,de la Septimanie au temps du royaume Wisigoth , du Comté de Toulouse ensuite et rattachées à la France en 1229 aprés la croisades des Albigeois et la défaite de Raymond VII Comte de Toulouse.

La Reforme au seizième siècle va marquer profondément le pays; elle est diffusée dés ses débuts et il y a rapidement une forte adhésion au idées de Calvin. Les églises sont transformées en Temples, des écoles créées pour favoriser la lecture et la gestion des communes prise en charge par le conseil des Anciens. Les premières guerres de religions mettrons à mal le pays jusqu'à l'édit de Nantes ou le protestantisme sera dominant mais le catholicisme toujours présent. La situation des cévenols va se détériorer avec le règne de Louis XIV. A partit de 1660 des soldats , les Dragons , sont envoyés dans les villages protestants; imposés dans les familles protestantes dans le but de faire disparaître le protestantisme. En 1685 c'est la révocation de L'édit de Nantes; certains préféreront l'exil d'autres reviendront catholiques mais la grandes majorité pratiquera la religion prétendue réformée clandestinement au risque de la mort pour les pasteurs, des galères pour les hommes, de la prison pour les femmes et de l'internat religieux pour les enfants. C'est ce qui est nommé le « Désert ». Cela va durer tout le 18ème siècle avec des vrais révoltes, la guerre des Camisards en 1702-1704 et des périodes moins difficiles. L'édit de Tolérance signé par Louis XVI mais surtout la Déclaration des droits de l'Homme rétabliront les protestants dans leur droit, dans l'état civil et dans leur culte.

La guerre de 1914-1918 va marquer un tournant majeur dans ce pays; pas qu'il est plus souffert que d'autres mais parce que les hommes rentrés de la guerre soit qu'ils soient invalides, soit qu'ils ne veuillent plus de la vie difficile que la nature impose, sont partis en ville. La population de 2 513 habitants en 1911 passe à 1 940 habitants en 1921

Durant la dernière guerre, les Cévennes ont été un lieu de refuge, notamment pour des enfants juifs mais aussi pour des « STO » ou d'autres qui ont formé les Maquis dont celui de l'Aigoual. De nombreuses plaques rappèlent ces engagements.